L’autodéfense féministe lutte pour l’art de se défendre
Et si les femmes pouvaient davantage prendre confiance en elles? Pour se sentir fortes, apprendre à fixer leurs limites, et si jamais il le faut, ne pas craindre de frapper là où ça fait mal. Enseigner cette confiance, voilà l’objectif de l’autodéfense féministe. Aujourd’hui, en Europe, les associations qui la portent se battent pour assurer leur existence et leur reconnaissance.
Des chiffres effrayants tant ils reflètent la banalité du mal. Aujourd’hui, une femme sur cinq, âgée de 18 ans à 69 ans, a subi des violences sexuelles allant d’un attouchement à un rapport forcé au cours de sa vie. Chaque année, les femmes sont environ 85.000 (soit 0,5% de la population) à endurer un viol ou une tentative de viol. Et elles sont trois fois plus souvent victimes de violences sexuelles que les hommes. Contrairement aux idées reçues, dans 85% des cas, l’agression est perpétrée par une personne connue, et non pas par un inconnu tard le soir dans un parking. Petit à petit, la parole des femmes se libère, notamment sur le tabou du viol.
De façon moins dramatique mais néanmoins pesante, toutes les femmes sont confrontées au harcèlement de rue. Cette tendance à draguer lourdement –au point d’en être effrayant– les femmes ou simplement à se permettre de commenter le passage de l’une d’elles a déjà été fortement dénoncée notamment en Belgique, avec le travail de Sofia Peeters «Femme de la rue» et le projet Crocodiles de Thomas Mathieu.
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L’article complet, co-rédigé avec Eva Thiébaud, est disponible sur Slate.fr