Affacturage – L’international, un relais de croissance abordé avec prudence

Affacturage – L’international, un relais de croissance abordé avec prudence

Coûteux en investissements, complexe à mettre en place, il n’est pas exempt de risques mais offre une croissance à deux chiffres au secteur.

Si l’affacturage af che une croissance continue depuis plu- sieurs années, c’est aussi parce que les grands du secteur ont su saisir les relais de croissance nécessaires pour conti-

nuer à progresser sur un segment mature. Le plus grand relais de croissance est celui de l’international, selon les chiffres de l’ASF (Association française des sociétés nancières). Il est en progression de 17,5 % en 2016, soit près de quatre fois le taux de croissance domestique (4,6 %) !

Aujourd’hui, pas moins de 29,3 % du total des opérations sont réalisées à l’international, contre seulement 19,3 % il y a trois ans. « Chez HSBC Factoring, le chiffre d’affaires réalisé à l’étranger depuis la France est même devenu plus important que celui obtenu au sein de l’Hexagone », souligne Béatrice Collot, directrice de l’entité. Il a été multiplié par trois sur quatre ans.

Les premiers pas sont très souvent franchis en Europe, notam- ment grâce au passeport paneuropéen. Ce dernier permet la mise en place d’un contrat unique homogène pouvant intégrer autant d’entités légales que souhaité, adapté par un simple avenant pour chaque nouveau pays couvert. « Ce genre de contrats est relative- ment facile à mettre en place, grâce à l’expérience que nous avons acquise en la matière ces dernières années », explique Béatrice Collot. Les factors n’ont désormais que peu de dif cultés à nancer des créances en zone Europe.

Un risque contrôlé

En revanche les zones dites « exotiques », plus risquées du fait de leur fragilité économique ou politique, sont plus ardues. Le reverse factoring permet alors de contourner le risque. « Dans les pays émergents, le ‘reverse factoring’ connaît un grand dynamisme car il permet de nancer les fournisseurs d’un grand groupe interna- tional en s’appuyant sur sa solidité nancière, relève Stéphane Badoy, directeur général délégué de CGA qui réalise 35 % de son activité à l’international. Ainsi, nous avons ces derniers mois mis en place des programmes emblématiques en Afrique, en Europe de l’Est et en Asie. »


Retrouvez l’intégralité de l’article page 29 de l’Agefi Hebdo du 23 au 29 mars 2017