Louer social, ça rapporte !
Bonus fiscaux, décotes à l’achat ou garanties de paiement du loyer: découvrez les charmes de la location solidaire, en plein développement.
Loger une clientèle modeste, voire très modeste? Dans l’esprit de la plupart des bailleurs, voilà qui n’irait pas sans des impayés, voire une dégradation du bien. Ou ne se justifierait que pour les logements mal placés ou mal isolés, difficiles à louer autrement. Et, dans tous les cas, au prix d’un rendement pâlichon… Eh bien, c’est tout le contraire! Améliorés au fil des ans, les dispositifs d’incitation à la location sociale ne manquent en effet pas d’atouts, malgré le sacrifice qu’ils imposent sur le montant de loyer à facturer.
C’est ainsi que Loc’Avantages, ex-bonus Cosse, fait bénéficier depuis le 1er janvier d’une réduction d’impôts variant de 15 à 65% du montant de loyer encaissé, tandis que l’achat en «prêt locatif social» (PLS), destiné au neuf, donne accès à un taux de TVA préférentiel de 10%. Quant à l’«usufruit locatif social» (ULS), aussi dédié au neuf, il permet de toucher, à l’issue de l’opération, l’équivalent de dix à quinze ans de loyers différés, en franchise totale d’impôts.
Comme vous le découvrirez, grâce aux aides publiques, ces montages sont en général plus sûrs et plus rentables qu’un achat classique dans l’ancien, ou qu’une acquisition dans le neuf en Pinel. Il fallait bien cela pour convaincre les investisseurs de se lancer. Le gouvernement attend ainsi près de 210.000 mises en location sous le régime Loc’Avantages, soit le double…
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