Jeunes migrants dispersés, Grand Lyon dépassé

Jeunes migrants dispersés, Grand Lyon dépassé

En proie à une situation sans précédent, les agents de la Métropole de Lyon chargés de la protection des enfants migrants dénoncent un climat de tensions et le manque de moyens pour assurer leur mission. Loin des déclarations du président de la collectivité David Kimelfeld qui promettait des solutions à cette crise… pour fin novembre dernier.

Cest un fusible de plus en plus usé, qui dernièrement a bien failli céder. A la Métropole de Lyon, la Mission d’évaluation et d’orientation des mineurs isolés (Méomie) traverse une période de tension sans précédent. Plusieurs de ses agents ont accepté de se confier à Mediacités. Ils dénoncent un climat de stress permanent, une équipe en sous-effectif et l’impréparation de certains d’entre eux. Selon nos informations, huit des onze membres de l’équipe se sont mis en arrêt maladie pendant une quinzaine de jours entre fin octobre et début novembre en signe de protestation. « La tension qu’on retrouve un peu partout dans les services sociaux de la Métropole est exacerbée dans le nôtre, dénonce un de nos interlocuteurs sous couvert d’anonymat. Nous manquons de moyens alors que nous gérons une problématique internationale complexe et que nous avons entre les mains l’avenir de centaines d’adolescents. »

En cause, l’explosion, ces derniers mois, du nombre de dossiers de mineurs isolés, ces jeunes venus pour la plupart d’Afrique qui patientent à la rue jours et nuits en attendant que leurs demandes soient étudiées. Mediacités les avait rencontrés en septembre dernier.

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Devant la loi française, ces mineurs non accompagnés d’adultes sont considérés comme des enfants avant d’être des migrants. L’Etat, via les conseils départementaux qui en ont la compétence, a l’obligation de les protéger en vertu de la loi de la protection de l’enfance, mise à jour en 2016. Sur le territoire de l’agglomération lyonnaise, c’est à la Métropole qu’incombe cette mission. Mais les places d’hébergement manquent cruellement. Et malgré l’engagement formulé par le président du Grand Lyon David Kimelfeld dans nos colonnes en septembre – « nous nous sommes emparés de la question et devrions apporter des solutions d’ici à deux mois » –, la crise perdure.


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