Pour découvrir le Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), à Cergy-Pontoise, il faut passer un grand portail sécurisé, bordé de fils barbelés, et montrer patte blanche. Né en 2015, ce service de la Gendarmerie nationale a une mission aussi simple à définir que difficile à accomplir : combattre le cybercrime. Les 38 militaires qui composent cette unité hyper-spécialisée traquent pédophiles, trafiquants d’armes et terroristes sur le Dark Net.

Cet Internet parallèle, inaccessible aux profanes, est le lieu où se commettent de nouveaux délits : vol de données privées revendues au plus offrant, enregistrement de vidéos compromettantes grâce à des webcams privées… Une pratique prend en particulier de plus en plus d’ampleur : des pirates cryptent des serveurs d’entreprises à l’aide de logiciels de ransomware (comme Wanna Cry) et exigent une rançon pour les remettre en service. Ces méfaits font l’objet de près de 60.000 plaintes par an pour un préjudice estimé entre 24 et 60 millions d’euros.

Enquête et infiltration